Détérioration de la liberté de croyance

13 mai 2013, Silver Spring, Maryland, United States// Elizabeth Lechleitner/ANN
Cette année, le rapport  de la Commission Internationale Américaine pour la Liberté Religieuse, interpelle les experts adventistes en matière de droits de l’homme, car il souligne la montée de l’intolérance dans le monde, souvent approuvée par l’état,  envers les minorités religieuses.

 

 

« Cela nous rappelle que pour les minorités religieuses, ce qui est le cas des adventistes dans plusieurs parties du monde, les choses peuvent s’avérer très difficile et en certains lieux, elles empirent, » a déclaré Dwayne Leslie, directeur des Affaires Légales pour l’Eglise Adventiste du Septième Jour.
Le rapport de cette commission indépendante classifie en deux catégories les contrevenants. La première catégorie concerne les pays qui « suscitent une inquiétude particulière », où  la violation de la liberté religieuse est définie comme étant « systémique, courante et flagrante » et comprend la torture, les détentions prolongées sans chef d’accusation, les disparitions et d’autres désaveux flagrants du droit de vivre, du droit à la liberté et de la sécurité de l’individu. Les pays figurant sur la liste de cette année sont : la Birmanie, la Chine, l’Erythrée, l’Iran, la Corée du Nord, l’Arabie Saoudite, le Soudan et l’Ouzbékistan.
Les pays qui ont rejoint cette liste cette année sont : l’Egypte, l’Iraq, le Nigéria, le Pakistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et le Vietnam. Bien que n’étant pas officiellement des pays qui « suscitent une inquiétude particulière », ces pays sont fin prêt à faire partie de cette première catégorie, déclare le rapport.
Les pays qui forment partie de la deuxième catégorie selon ce rapport sont ceux qui « manifestent une tendance négative qui pourrait donner le jour à de sévères violations de la liberté religieuse ». Ces pays sont : l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, Cuba, l’Inde, l’Indonésie, le Kazakhstan, Laos et la Russie.
Un troisième petit groupe de nations sont sur une liste d’observation et la commission les tient à l’œil pour relever toute violation. Ces pays sont : Bahreïn, le Bangladesh, la Biélorussie, la Turquie, le Venezuela et l’Europe de l’Ouest.
L’Europe de l’Ouest a fait l’objet de quelques critiques durant ces dernières années pour avoir réprimé l’expression religieuse de certaines minorités. Des lois en France et en Belgique, interdisent à présent, le port du Burka et d’autres voiles du visage. La Suisse a interdit la construction de nouveaux minarets ou de tours de prière au sommet des mosquées musulmanes. Et des soi-disant lois de « diffamation religieuse », qui selon les experts de la liberté religieuse pourraient déboucher sur la restriction de la liberté d’expression religieuse, continuent à émerger dans certains pays.
En Iran, a déclaré Leslie, le gouvernement continue sa politique d’oppression, d’arrestation et dans certains cas, de torture des chrétiens, comme ce fut le cas récemment pour le pasteur américain, Saeed Abedini, qui a été emprisonné en Septembre dernier, ostensiblement à cause de ses croyances religieuses.
Le Pakistan a également fait la une au cours de ces derniers mois, à cause de la violence à l’encontre des chrétiens. En Mars, une populace a incendié des maisons et des bureaux appartenant à des chrétiens en répartie contre des insultes alléguées à l’encontre de Mohammed.
Le Nigéria est une autre région où il y a des troubles croissants, a déclaré Leslie. Là-bas, le groupe extrémiste Boko Haram  a déclenché une violence sectaire contre les communautés chrétiennes au cours des dernières années, bombardant régulièrement les églises, faisant ainsi de nombreux morts parmi les adorateurs. Depuis Janvier, les adventistes de ce pays ont noté une baisse au niveau de  l’affluence et certaines églises ont même fermé leurs portes alors que le conflit religieux empire.
Selon Dwayne, des pays tels que le Pakistan, le Nigéria et l’Iran, sont profondément enracinés dans l’intolérance et ce rapport a peu de chance d’avoir un quelconque impact positif sur leur comportement. Mais pour les pays qui sont depuis peu sous observation, « le dialogue peut déboucher on l’espère sur plus de liberté de croyance, » a-t-il ajouté.
Après avoir passé en revue les violations de la liberté religieuse, cette commission adresse des recommandations au président américain, au secrétaire d’état et au congrès. Ces recommandations pourraient comprendre des embargos sur les armes, des restrictions sur l’exportation et a ajouté Leslie, davantage de dialogue avec des pays contrevenants.
De plus, selon Leslie, ce rapport permet « de garder l’attention du public focalisée sur la liberté religieuse, lui rappelant pourquoi il est important pour nous de continuer à nous battre pour la liberté des gens, toutes confessions confondues. »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.