Exorcistes de Grigny: Réactions de l’Eglise adventiste (UFA)

Paris, France – Réactions suite à l’affaire Grigny (Bulletin d’Information Adventiste 32e année n° 349 Juin 2011)
Le service de presse adventiste a mené son enquête au sujet de la séquestration d’une jeune fille à Grigny par des personnes se prétendant « adventistes du septième jour ». Il s’agit là d’un délit commandité par un groupe de personnes, aujourd’hui, mises en examen. Ce groupe se réunissant dans un appartement à Grigny n’était pas reconnu par la Fédération adventiste du Nord de la France, même si ces personnes revendiquaient leur identité religieuse. En fait, certaines personnes dont l’un des leaders charismatiques du groupe avaient été exclues voici un an de l’une des églises adventistes de Paris, notamment celle du 9e arrondissement, nommée Paris-Est. La conduite de ces personnes n’était déjà plus en harmonie avec celle de l’Église adventiste qui a tenu à s’en séparer. Pour le secrétaire général de l’Union des Fédérations adventistes de France : « il existe malheureusement des dissidences ou des associations qui rassemblent souvent des ex membres adventistes.
Certains de ces groupes ont des positions de type sectaires et manifestement intégristes. Ils veulent pousser l’Église adventiste officielle à un anti catholicisme ou un anti protestantisme par exemple. D’autres ont des conceptions délirantes avec une interprétation réductrice des textes prophétiques bibliques au point de prendre des positions contre la médecine traditionnelle, contre la musique rock, etc. » Pour le secrétaire de l’UFA, « il n’est pas normal que le nom de notre dénomination soit utilisé comme paravent par des dissidences. » L’Église adventiste n’est pas connue pour se manifester par des charismes particuliers comme l’exorcisme, la délivrance des esprits, etc. Il est vrai que l’Évangile précise aussi les « signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : par mon nom ils chasseront les démons… » (Marc 16.17).
Lorsqu’une demande est faite lors d’un cas réellement avéré de possession démoniaque, l’église adventiste utilise la procédure communiquée par l’apôtre Jacques 5.14 (appel au pasteur, aux anciens pour prier avec la personne concernée.) Tous les pasteurs et les membres que nous avons consultés en région parisienne ont été choqués et bouleversés par le fait que des personnes n’hésitent pas à commettre un délit de ce type… au nom de Dieu. Soucieux de liberté individuelle notamment de conscience et de religion, bien des responsables adventistes consultés sont choqués par cette séquestration d’une jeune fille de 19 ans. Le sociologue Fabrice Desplan affirmait à la presse que « le mouvement adventiste en France est principalement antillais en étant situé en région parisienne », le secrétaire général de l’UFA (Union des Fédérations adventistes de France), affirme que « les adventistes de Paris représentent une vaste diversité. Ils sont aussi métropolitains, antillais, roumains, philippins, haïtiens, slaves, portugais, espagnols, malgaches, tamoul et africains. » Les pasteurs antillais en exercice dans la Fédération du Nord de la France n’incitent pas leurs membres à des pratiques magico-religieuses. Bien au contraire, ils ont une excellente formation théologique, Licence, master ou doctorat. Ce type de formation n’entre pas dans des prédispositions particulières pour la pratique d’exorcisme, d’exploitation psychologique ou d’obscurantisme particulier. « Aucune ambiguïté n’est possible » affirme le secrétaire général Jean-Paul Barquon. « Il est dommage que Fabrice Desplan fasse ainsi des généralités en suscitant le doute dans les esprits au sujet des pasteurs adventistes antillais. » en ajoutant « Dans cette affaire, il faut laisser le service de police suivre son enquête ».

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